A l'invitation de l'association cimetière du Vil, 20 personnes ont
participé à la visite guidée animée par Dany Guillou-Beuzit.
L’occupation du littoral de Roscoff
et des alentours remonte à plusieurs millénaires. C’est au hasard ou à l’œil
exercé d’archéologues amateurs que sont dues certaines découvertes le prouvant :
outils du Paléolithique supérieur sur l’estran de Ti-Saozon, tombes en coffres
découvertes par Georges Delaselle à l’île de Batz, nécropole de l’ilot Roc’Kroum
à Santec, dolmens disparus à Keravel, autant de témoignages de traces de vie et
d’anciens lieux de sépultures.
Au Moyen Äge, le hameau de Roskogoz
avait son cimetière ; une parcelle à Touliguin Park ar veret coz,
champ du vieux cimetière, en témoigne. Au 14e siècle, le quartier de
Croaz-Baz est déjà construit. A
l’initiative des marchands enrichis par un commerce maritime florissant, une
église rectangulaire à chevet plat est édifiée entre 1520 et 1540. En 1550, Les
habitants du port et havre de Roscoff obtiennent le droit de baptême et de sépultures.
Une baillée d’emplacement de tombes a lieu le 28 décembre 1550. Deux
tombes sont réservées pour l’évêque de Léon avec le droit de mettre ses armes
dans la fenêtre du nord-est. Toutes les pierres tombales ont été enlevées quand
le pavage de l'église est réalisé en 1885. Seules deux
dalles anciennes sont visibles sous les fonts baptismaux. Une quinzaine de
pierres tombales ont été remployées pour couronner le parapet de la grève du
Vil près de la Station biologique.
Dans l’église, l’attention des participants a été attirée sur les litres funéraires, découvertes en 2000 lors de la rénovation de l’église et datant de 1643, pour la mort de Louis XIII. Un passage par la chapelle des Agonisants, son tableau de la Bonne Mort, l’antependium en cuir repoussé, puis la chapelle Saint Joseph et ses albâtres de la région de Nottingham, le tableau de Notre-Dame de Guadalupe, témoignages des relations de Roscoff avec l’Espagne et l’Angleterre.
Deux panneaux réalisés par
l’association Cimetière du Vil pour l’exposition de 2017 ont servi de support à
quelques explications sur les enterrements autrefois : bannisseurs de
mort, corbillard, catafalque. La visite s’est poursuivie à l’extérieur, avec
commentaires sur la chapelle Sainte Brigitte, l’ossuaire, le monument à la
mémoire de Dorothée Silburne, les crossettes et pour finir, le cadran solaire
et son inscription « Craignez la dernière ».
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