samedi 13 novembre 2021

Commémoration du 11 novembre 2021 : hommage au Brigadier Hammou Ben Allal, 213è nom inscrit sur le Monument aux Morts

La cérémonie de commémoration du 103è anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918 a réuni devant le monument aux morts du cimetière du Vil de nombreux roscovites, sept représentants du conseil municipal des jeunes et une délégation de l'équipage du navire Altaïr, parrainé par la ville de Roscoff.



Après la lecture du message de Mme la secrétaire d'Etat auprès du Ministre des Armées, Mme Odile Thubert-Montagne, Maire de de Roscoff a rendu hommage au Brigadier Hammou Ben Allal dont le nom a été gravé sur le monument aux morts en juillet 2021.


"La maison Saint-Luc, réquisitionnée par le service de santé de la 2e région maritime de Nantes dès le 27 août 1939, devient l’hôpital complémentaire n°33 en octobre 39. La mobilisation générale qui appelle sous les drapeaux des gens déjà fragiles, la promiscuité dans les casernes, le changement de climat pour les troupes venues des colonies expliquent la propagation de maladies comme la tuberculose. Cinquante-trois militaires sont soignés à Saint-Luc jusqu’en août 1940, six d’entre eux y meurent dont trois originaires d’Afrique du Nord. Plusieurs Roscovites se souviennent peut-être de la présence de stèles musulmanes aujourd’hui disparues. 
    Hammou BEN ALLAL, l’un des soldats décédés, est présumé né en 1912 au Douar Aït Tahla, au Maroc. Engagé en 1930, affecté au 4e régiment de spahis marocains, il est nommé brigadier le 15 février 1938 et affecté au dépôt de cavalerie à Senlis. Le 17 novembre 1939, il est admis à Saint-Luc pour « tuberculose de la colonne vertébrale et tuberculose pulmonaire bilatérale », il y meurt le 18 avril 1940. C’est le seul de ceux morts à Saint-Luc qui ait la mention "Mort pour la France", mention ajoutée en marge de son acte de décès en 1952, « considérant qu’il s’est agi d’une tuberculose survenue chez un indigène marocain transplanté en France » et qu’il n’avait pas été hospitalisé avant la déclaration de guerre. Les autres sont simplement considérés morts en service.
    Le gouvernement a souhaité honorer les soldats d’Afrique venus en France durant la Seconde Guerre mondiale.

Le mercredi 1er juillet 2020, le ministère des Armées a annoncé qu’un livret intitulé "Aux combattants d’Afrique, la patrie reconnaissante" serait adressé à tous les maires de France, afin de les inciter à rebaptiser des rues ou des places pour honorer ces "héros d’Afrique". 

    Afin de répondre à ce souhait, mais également à une demande formulée il y a longtemps par l’association du cimetière du Vil et les anciens combattants, le nom d’Hammou BEN ALLAL a été gravé sur la plaque du Monument aux Morts en juillet dernier.

Souvenons-nous de ces soldats d'Afrique qui ont contribué à la libération de la France durant la Seconde Guerre mondiale".





Après la lecture d'un poème par les jeunes, ils ont examiné les plaques où sont gravés les noms des 55 morts de la seconde guerre mondiale, des guerres d’Indochine et AFN/Algérie.