mercredi 4 août 2021

"Les inhumations de l'église au cimetière du Vil" - Déambulation guidée le 2 août par Dany Guillou-Beuzit

 


Avec des conditions météo favorables, 20 personnes ont participé à la déambulation de l’église au cimetière du Vil, proposée par Dany Guillou-Beuzit.

La visite a débuté par un tour de l’enclos pour évoquer les différentes campagnes de construction de l’église et des ossuaires, de 1520 à 1701. En 1550, quand les habitants obtiennent le droit de baptême et d’inhumation, l’église a un chevet plat. Des emplacements de tombes dans l’église, le 28 décembre 1550, sont « baillés » pour financer la construction du clocher. Le chœur est ajouté vers 1600, la chapelle Saint-Joseph en 1634, la sacristie en 1639. Les visiteurs ont été invités à observer les crossettes et les caravelles de granit témoignant de la prospérité du commerce maritime et des marchands qui ont financé la construction de l’église. Le groupe se rend ensuite à l’intérieur de l’église devant la chapelle des Agonisants, construite en 1701 à l’initiative de la confrérie des Trépassés ; le tableau d’Alain Bourriquen La Bonne Mort de 1702 est analysé en le comparant à un tableau de Poussin et à un autre tableau, intitulé également La Bonne mort, de l’église Saint-Martin à La Remaudière (Loire-Atlantique).

Le groupe se rend ensuite place Georges Teissier où une quinzaine de pierres tombales ont été remployées pour couronner le parapet de la partie de grève remblayée par les pierres de délestage des bateaux. Le mur de soutènement de la promenade Victor Lefranc, construit en régie municipale, a été financé par les propriétaires de la rue Edouard Corbière, à la condition que la commune s’engage à ne jamais aliéner le terrain pris sur la mer et de ne « jamais y élever ou laisser élever aucune construction autre que le parapet du mur et de le transformer en promenade publique » (Délibération du 21 juin 1896).

La visite se termine au cimetière du Vil. Dany Guillou-Beuzit décrit les bronzes de Quillivic du Monument aux Morts, inauguré il y 100 ans le 12 juin 1921, et indique la récente inscription, sur demande des associations Cimetière du Vil et Anciens combattants, du nom d’Hammou ben Allal, brigadier au 4e Spahis Marocains, décédé à Roscoff le 18 avril 1940, Mort pour la France. Quelques mots sur Georges Tessier rappellent que l’ancien directeur de la Station biologique était inhumé sans concession ; une concession perpétuelle à titre honorifique a été accordée, sur demande conjointe de l’association et du directeur de la Station biologique, en décembre 2017. Une halte sur le monument en forme de rocaille à la mémoire de Charles Marty permet d’évoquer la vie de celui qui fut garçon de laboratoire, marin et gardien de la Station, collaborateur estimé d’Henri de Lacaze-Duthiers et de son successeur, Yves Delage.