Une tombe dont la concession n’était pas échue a été endommagée, croix déposée, entourage déplacé.
Parmi elles, la tombe
Creignou-Foustoul où était inhumé Alain
Foustoul, fils d’Alain et de Françoise Cabioch, né le 4/04/1893 à Roskogoz,
soldat au 48e Régiment d’infanterie, mort à la suite de blessures de
guerre le 25 septembre 1914 à l’hôpital militaire de Poitiers. Son corps est
revenu par convoi le 20 décembre 1921 et a été inhumé dans le quatrième carré à
gauche, onzième tombe du quatrième rang avec une concession perpétuelle
accordée. Etait également gravé
sur la stèle de granite le
nom de son frère André, né le 10 novembre
1895, disparu au combat du
Bois Bolante dans la Meuse le 13 juillet 1915.
Lors de la visite guidée du 21
septembre 2014, nous nous étions arrêtés auprès de toutes les tombes où étaient
inhumés, ou tout au moins évoqués, les Morts pour la France.
Lors des
rencontres avec les représentants de la municipalité, depuis deux ans, nous
avons régulièrement défendu ces tombes. En effet, la concession perpétuelle est
accordée aux Morts pour la France, à titre personnel et non familial, il est
vrai.
Mais à partir des années 50, le cimetière étant plein, les familles ont
été autorisées à enterrer des membres de leur famille dans les concessions
perpétuelles de leurs Morts pour la France, sans avoir à payer de concessions
et elles se croyaient donc en règle.
L’adjoint à l’Administration
générale, que nous avons rencontré lors de sa permanence le jeudi 15 décembre,
nous avait assuré que cette tombe ne serait pas enlevée.
Il a sauvé in extremis (mais pour combien de temps)
la sépulture de Georges Teissier, zoologiste de renom, résistant, successeur de
Frédéric Joliot-Curie comme directeur du CNRS de 1946 à 1950, directeur de la
Station biologique de Roscoff de 1945 à 1970.
Roscoff, petite cité de caractère
ou cité de petit caractère, oublieuse de ceux qui ont fait son histoire ?
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