Avant la première assemblée générale de l'association, notre président explique en répondant à trois questions du correspondant de presse, son intérêt pour Roscoff et la sauvegarde du Cimetière du Vil.
Il dit sa sérénité, son calme mais aussi sa détermination d' obtenir le maintien de ce cimetière chargé d'histoire.
Ouest-France - Roscoff - jeudi 01 juillet 2010
Gérard Lot, un président d'association serein mais inquiet - Roscoff
jeudi 01 juillet 2010
"Amoureux du passé de Roscoff, Gérard Lot est président de l'association cimetière du Vil.
Trois questions à...
Gérard Lot, président de l'association Cimetière du Vil, dont la première assemblée générale se tiendra ce vendredi 2 juillet à l'Espace Mathurin-Méheut, à 20 h 30.
Qui êtes-vous ?
Mon arrière-grand-père a posé le pied à Roscoff vers 1870. Ma mère a repris la maison familiale au décès de mon grand-père. J'ai été scolarisé dans l'école des Frères (aujourd'hui maison de retraites des Frères de Ploërmel, rue Albert de Mun) pendant la guerre quand ma famille s'est réfugiée en Bretagne. Mes soeurs étaient dans l'école des Soeurs. Mon père était Officier de marine, ce qui explique que j'ai pu bouger souvent, sans être basé nécessairement rue Armand-Rousseau, dans la maison familiale.
Pourquoi cette présidence tout à coup ?
À presque 80 ans, il ne s'agit pas d'un caprice. Ma famille repose au cimetière du Vil comme beaucoup d'autres personnes enterrées là quand cet endroit était le seul à accueillir les sépultures. Le fait d'apprendre que la municipalité pouvait envisager la fermeture du lieu (conseil municipal de décembre) a provoqué une révolte interne, pour moi. Beaucoup de Roscovites ont eu le même ressentiment, je pense. S'il faut s'engager contre la fermeture du cimetière, j'y suis prêt, aux côtés des défenseurs qui adhérent aujourd'hui à l'association.
Que défendez-vous réellement ?
Nous ne sommes pas en guerre ! Nous demandons à conserver ce cimetière du Vil, par amour de ceux qui y sont enterrés, par amour du passé de Roscoff, par amour du site ouvert sur la mer. Ce lieu conserve la mémoire de nos aïeux et est, aussi, une page de la vie locale de Roscoff (monument aux morts tombés pour la France ; tombe de William Stout, pilote néo-zélandais). Serait-ce normal de laisser faire et renoncer ? La municipalité a avancé des arguments que je ne saurais comprendre. Les adhérents de l'association sont dans ce même registre d'incompréhension. L'assemblée de vendredi devrait le confirmer ! Pour ma part, je suis serein.
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