dimanche 16 septembre 2018

Journées Européennes du Patrimoine : le cimetière du Vil : terre de partage

Par un soleil radieux, une trentaine de personnes ont participé à la visite du Cimetière du Vil, le samedi 15 septembre 2018.
 
 
Le  thème des journées européennes du patrimoine était  pour cette année « L’art du partage »; le cimetière du Vil en est un bon exemple.
Depuis des siècles, Roscoff  est ouvert sur le monde. Après l’âge d’or des 16e et 17e siècles et la période de contrebande au 18e siècle, l’activité de maraîchage se développe au 19e siècle, mais la commune est trop petite pour nourrir tous ses habitants. Certains quittent le pays, capitaines au long-cours, militaires, marchands d’oignons, etc. et meurent parfois loin de Roscoff, leur nom et le lieu de décès sont inscrits sur les tombes familiales quand ils n’ont pu être inhumés au pays. D’autres, négociants, militaires, douaniers, artistes, scientifiques, malades,  venus d’ailleurs, meurent à Roscoff.
Dany Guillou-Beuzit a invité les participants à lire les inscriptions tombales qui reflètent ce double mouvement.  
Tombe de J. A Potin
Les visiteurs ont observé les tombes du négociant Mallebay, venu de Lyon, le monument du capitaine au long-cours Servet, les tombes des famille Denis, Oulhen, Guyader, la chapelle 
Tombe d'enfant
Bagot
, la tombe de l’artiste peintre Henri Gerbault, les tombes et monument des naufragés de l’Hilda, les tombes des petits  malades de Perharidy, du grand zoologiste et généticien Georges Teissier, du héros de l’indépendance américaine, François-Xavier d’Herbais de Thun, la tombe modeste de Juste Aimable Potin, dernier gardien de la batterie de Bloscon, de Joseph Gras, médecin de marine, né à Roscoff et marié à Saint-Pierre et Miquelon, le monument en l’honneur de Charles Marty, né à Nantes, du co-pilote néo-zélandais Frank William Stout, de Gabriel Bertin, victime civile Mort pour la France le 22 juin 40 à l’Hôtel de France, transformé en hôpital complémentaire.
Tombe de F. W Stout
 
La maison Saint-Luc était hôpital complémentaire dès novembre 39. Sept soldats y sont morts du 26 février au 29 août 1940 et ont été inhumés dans le cinquième carré à gauche, premier et deuxième rangs, une concession perpétuelle leur a été accordée mais aucune  plaque ne rappelle leurs noms et nous regrettons que le nom d’Hammou ben Allal, officiellement Mort pour la France, ne soit pas encore gravé sur le monument aux Morts.
 
 
 
 
 

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