dimanche 3 décembre 2017

HISTOIRE ET PATRIMOINE : Frank.W.STOUT


Il y a cent ans


Le 2 décembre 1917 naissait Frank W. STOUT à Christchurch en Nouvelle-Zélande. Ce 2 décembre 2017, une délégation d’anciens combattants de Roscoff est venue honorer sa mémoire en déposant des roses blanches de Noël sur sa tombe, au cimetière du Vil. Nous les avons accompagnés.




 

Rappelé comme pilote stagiaire en janvier 1943, après un passage à l'école de l'air Macleod, au Canada, Frank W. STOUT reçoit son insigne de pilote le 30 septembre 1943. Nommé sergent, il rejoint l’Angleterre où il est attaché à la Royal Air Force le 20 janvier 1944.

Le 18 juin 44, il est copilote sur le B24 de l’escadron 547. Le Liberator EV897 décolle de l’aérodrome de Saint-Eval en Cornouaille britannique avec dix hommes à bord à 10h50. A 14h 30, la Flak de l’île de Batz abat le B24 EV897 qui s’écrase en mer au nord de l’île.

De nombreux Roscovites ont un souvenir précis de l’événement encore aujourd’hui, en particulier ceux qui suivaient la procession du Sacré-Cœur le dimanche 18 juin. Ils étaient sur le boulevard Carnot lorsqu’ils ont vu l'avion tourner en rond avec un ou plusieurs moteurs en feu avant de s’écraser en mer au nord de l'île de Batz.

Les Allemands ont immédiatement lancé des embarcations de sauvetage à la recherche de survivants. La vedette de la douane allemande, le Kid, commandée par l’Allemand Kourt, dit Le Maltais, ramène à terre à Roscoff le corps du second pilote, Franck W. Stout (témoignage de M. Braouézec).

Une autre vedette partie de l’île de Batz ramène l'ingénieur de bord de la RAF et l'opérateur sans fil de la Royal Canadian Air Force, Ingliis et Smart, qui sont faits prisonniers et le corps du sous-lieutenant anglais Wilson, qui aujourd’hui est enterré à Bayeux. Les noms des six disparus sont gravés sur le Mémorial de Runnymede, inauguré en 1953 par Elizabeth II, pour environ 20 000 soldats de l'armée de l'air décédés et sans sépultures connue.

 L'enterrement du copilote néo-zélandais à Roscoff avait été l'occasion, pour les habitants de Roscoff et des environs, d'un acte de résistance qui aurait pu avoir des conséquences tragiques.
Visant Seité consacre un chapitre de son ouvrage Darvoudou brezel va Horn-Bro : 1944 au récit de l’enterrement. Le chapitre IV intitulé « Eun anterament gwall-drouzuz » se conclut par: « Ce fut miracle que tout se fut si bien passé. D'autres localités pour bien moins ont subi de vrais malheurs ; ce fut le cas de Saint-Pol. » (traduction inédite du frère Albert Cabon)

Les archives de Roscoff ont conservé un récit concordant signé Célestin Séité, sans doute rédigé par le premier secrétaire de mairie Paul Guyader.

 
 
 

 
 

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