mercredi 22 septembre 2010

La mémoire menacée des cimetières

Le constat d'abandon ne serait-il pas une procédure discutable ?


Régulièrement, dans les villes et les villages de France, comme actuellement à Arnay-le-Duc (Côte d'Or), on peut voir, à l'entrée de la mairie et sur la porte du cimetière, une affiche indiquant que la municipalité va procéder à un constat d'abandon de certaines sépultures. Ces affiches sont destinées à informer les familles et à leur permettre de réagir avant la destruction des tombes.
La procédure est manifestement inadaptée aux conditions de vie actuelles. La dispersion, l'éloignement d'héritiers qui ne viennent que rarement ne leur permettent pas d'avoir connaissance en temps utile des affiches apposées sur place. Ce genre d'annonce est donc généralement le prélude à la disparition de tombes anciennes alors même que, parfois, il y a encore des familles. Les ossements sont alors transférés dans un ossuaire et les monuments détruits.
Les justifications données sont le manque de place (argument souvent discutable et qui le sera de plus en plus avec le développement de la crémation) et le défaut d'entretien des sépultures (même si elles ne menacent pas ruine et ne constituent pas un danger). Les concessions dites perpétuelles ne sont pas à l'abri : une loi de 1924, ayant instauré une perpétuité relative, permet de les reprendre si elles ne sont plus entretenues.

La destruction des tombes, une expérience traumatisante pour les familles

Quiconque a fait l'expérience d'arriver, un jour de Toussaint, dans un cimetière de campagne et de constater soudain la disparition de la tombe qu'il était venu fleurir en ressent un traumatisme qu'il n'oubliera jamais. Exemple parmi d'autres, en novembre 2009, on a pu lire dans la presse que, dans tel village du Jura, des tombes ont été supprimées sans l'avis des familles, dont certaines envisagent de porter plainte pour violation de sépulture. De telles affaires peuvent heurter les sensibilités. Elles posent les questions du respect des morts, du sens des rites funéraires, des valeurs d'une collectivité.

Un patrimoine à part entière

Par ailleurs, le patrimoine que constitue l'ensemble des tombes d'un cimetière, qu'il s'agisse des monuments eux-mêmes ou des objets (croix, grilles, plaques, statues...) qui les ornent, n'intéresse pas seulement les proches des défunts. Au-delà de la valeur muséale et artistique, souvent méconnue, de certaines de ces œuvres, ce patrimoine est porteur de mémoire familiale, régionale, nationale, voire universelle. Il a une signification qui intéresse non seulement chacun d'entre nous, mais l'humanité entière ; ce que n'aurait sans doute pas démenti Claude Lévi-Strauss, qui vient de rejoindre le petit cimetière de Lignerolles, en Côte d'Or.
Les tombeaux n'appartiennent pas seulement aux familles. Ils n'appartiennent pas, non plus, aux mairies. Ils sont un patrimoine commun, aujourd'hui menacé. Sa protection est l'affaire de tous

Source :: 27 nov. 2009 - Didier Godard

mardi 21 septembre 2010

Cimetière marin de Roscoff : patrimoine sensible

Ouest-France - Finistère - mardi 21 septembre 2010



Opposée à la fermeture du cimetière marin de Roscoff, et dans l'attente du délibéré, par le tribunal administratif, le 14 octobre, d'un jugement suite à un référé pour contester une décision municipale de décembre 2009 portant interdiction de procéder à des sépultures dans ce cimetière, l'association roscovite « Cimetière du Vil » a considéré, samedi, que le moment était propice pour faire des visites commentées et guidées du cimetière, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.
« Ce cimetière fait partie du patrimoine de la ville de Roscoff, il mérite toute attention. Ces Journées du patrimoine sont l'occasion de mettre en avant le patrimoine. Nous le faisons » indiquait Gérard Lot, président de l'association, présent au cimetière, samedi.
Il a aussi indiqué tout le travail effectué depuis décembre 2009 par l'association, notamment une recherche, à partir des noms portés sur le mémorial du cimetière, des lieux où sont tombés des Roscovites pour la France.
Ainsi, pendant la guerre 14-18, cent cinquante-huit Roscovites sont morts au front.
« En fermant le cimetière voudrait-on les oublier ? ».



vendredi 17 septembre 2010

Journées du patrimoine 2010 - Visite du Cimetière du Vil


" Le Cimetière du Vil fait partie du patrimoine
de la ville de Roscoff.

Des membres de l'association "Cimetière du Vil"
seront présents au cimetière
ce samedi 18 septembre de 14 h 00 à 17 h 00,
pour accueillir des visiteurs.

Ils se mettront à leur disposition
pour la visite du cimetière,
pour évoquer son histoire
et sa situation actuelle.

Le président Gérard LOT"

jeudi 9 septembre 2010

Recours au tribunal administratif de Rennes-9 septembre 2010

Article de presse - Le Télégramme du 9 septembre 2010


L'Association de défense des sites de Roscoff et Renaud d'Herbais, à titre personnel, avaient déposé un recours au tribunal administratif de Rennes contre la décision du conseil municipal concernant la fermeture du cimetière du Vil.


L'audience a été fixée au 16 septembre, à 14 h 00.
  • Une délégation de représentants de l'ASSR a décidé d'y assister.
  • Un départ en covoiturage est prévu; départ à 09 h 00 de la place de l'Église (à Roscoff).
  • Contact Renaud d'Herbais, tél.09.79.29.16.99.